Mais... qui visite qui?

Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 09/02/2012

Une diligence tirée par deux cheveux, menée par une cavalière en armure, arrivent au domaine. De la grande visite au château des Montivy. Les couleurs cardinalices tant sur le véhicule que sur les montures indiquaient la nature du visiteur. Les employés du domaines, aussitôt alertés, se dispersent à la fois pour aller annoncer la nouvelle, tandis que d'autres s'approchent de la caravane pour venir l'accueillir.

S.E. Savoie descend de sa voiture une fois arrêté. Il reconnaît le viel homme qui vient l'accueillir. Il était là il y a plusieurs années, lors de sa dernière visite. Il l'embrasse, comme s'il était la raison même de sa visite. Mais en fait, c'est pour commémorer un endeuillement dont il n'avait eu la chance de faire encore qu'il donne cette accolade. Puis, il lui murmure à l'oreille une instruction. Le vieillard acquiesce, mais rien ne transparaît du service demandé.

Puis, Savoie prend la mesure du domaine. Dans un grand tour visuel, mais aussi par une immense respiration. "Pareil à mon souvenir. Ah! L'air de ce bon vieux Maine...".

Son escorte suit les chevaux, et ira se reposer du long chemin qu'ils viennent de faire. Le Cardinal, lui, jette un oeil au jardin. Admire la nature mainoise. Et vaque en son souvenir....

Châtelaine Nombre de messages : 112 Date d'inscription : 01/11/2009

Prévenue de l'arrivée d'un visiteur de marque, la mini-comtesse se rendit à l'entrée. Nestor s'y trouvait avec un inconnu mais, de par les renseignements qu'on lui avait donné, elle se doutait bien de l'identité du visiteur. Et puis, comme il était attendu, les chances que ce soit quelqu'un d'autre étaient minces.

Elle était vêtue sobrement, ayant revêtu une robe dont le surcot bleu pâle, plus cour, laissait voir une jupe blanche. Un large col blanc retombait sur ses épaules, caché en grande partie par ses cheveux bouclés qui, comme ceux de sa mère, refusaient de se laisser restreindre sous un peigne. Un ruban orangé sous le buste et au bas du surcot ajoutait un peu de gaieté à la tenue. Lissant les plis de sa robe, comme elle avait vu sa mère faire tant de fois, elle s'avança vers le visiteur.

Monseigneur Savoie ? Soyez le bienvenu. Je suis Emylie.

Oui, bon, un peu superflu de préciser qu'elle était Emylie. Lui qui avait connu sa mère, la reconnaîtrait surement puisque tout le monde disait qu'elle était le portrait craché de Lys, outre la couleur des cheveux qu'elle tenait de son père.
Bon, et maintenant ?
Devait-elle lui tendre la main ? Lui baiser l'anneau qu'il portait sur la sienne ?
Ah, je vous jure, ces convenances...

Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 09/02/2012

Elle était plus belle qu'en le souvenir qu'il avait tenté de faire grandir en lui...

La petite Emilie qu'il avait baptisé de ces mains... Il y si longtemps déjà...

Une femme, une châtelaine. Qui, dans ces mots, dans son port, malgré l'hésitation, était toute sa mère... Il ne l'avait vu depuis si longtemps, pourtant, il avait grandi, vieillit, dit-on passé un certain âge, à ces côtés, comme s'il l'avait toujours accompagné. La vie les avaient éloignés. Mais la spiritualité en rassemblaient plusieurs. L'histoire de Savoie et des Montivy étaient liés. Ainsi, chacun de ces membres. Particulièrement celle-ci...

Mon enfant...

Ce qui était, en somme, une tournure classique. Mais qui prenait tout son sens prononcé en ce moment, en ces lieux, devant cette personne.

Sachez que je suis l'homme le plus heureux de vous retrouver en ce jour.

Les paroles qui portent deux, trois, ou quatre niveau sont les plus profondes; s'était absolument le cas en ce moment. La sincérité. Le degré le plus zéro de celle-ci, en ce cas. Geste habituel, vu le rang, il proposa sa main, sa bague, à la jeune demoiselle. Cela aida à la courtoisie. Une fois le baise-bague (...) fait, il enchaîna:

Nous avons fait long voyage... Puis-je vous demander de laisser vos hommes s'occuper de mes bagages, et de plutôt m'inviter à un repas frugal? Je meurt de faim... Et vous avez tellement à me raconter...

Bon, sur ce coup, demi mensonge... Mais ce n'était que pour préserver la surprise... Et il était vrai que la faim lui tenaillait l'intérieur...

Châtelaine Nombre de messages : 112 Date d'inscription : 01/11/2009

Lorsqu'il tendit la main "baguée", une lueur de gratitude passa dans les yeux de la jeune comtesse. La verrait-il ? Probablement pas. Mais il venait par ce geste de lui éviter un faux-pas.
La bague dûment baisée ( ... ), elle enchaîna à son tour.

Je suis très heureuse de vous accueillir à nouveau ici. Mon seul regret est que mère n'y est plus. Elle aurait tant aimé vous revoir. Elle m'avait si souvent parlé de vous, en bien, évidemment, rajouta-t-elle avec le sourire.

Elle fit un signe discret à Nestor, signe tout à fait inutile, d'ailleurs, puisqu'il avait déjà compris ce qu'elle voulait, puis tendit son bras à l'évêque, espérant que ce ne soit pas déplacé de le faire...

Venez, nous nous préparions justement à s'assoir à la table. Et Jacquot en fait toujours beaucoup trop. Vous pourrez ainsi renouer avec la famille.

Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 09/02/2012

A l'évocation de Lysesl, Savoie fut emplit de tristesse. Il n'avait pu la revoir une dernière fois, prisonnier qu'il était... Et n'avait pas pu non plus venir à son chevet, alors qu'elle en avait besoin. Pire, il n'avait pu lui rendre les derniers hommages...

Mais ce qu'Emilie ne savait pas, c'est qu'il avait plus d'un tour dan son sac, le cardinal... Mais la surprise allait venir plus tard. Pour l'heure, se rassasier!

Oui, j'accepte votre invitation avec plaisir. Ce voyage m'a tout demandé, il est temps de me remplir! Puis, de faire une bonne prière à la mémoire de votre si gentille quoique défunte mère adorée... Cela sera un peu comme si nous nous retrouvions, elle et moi, à vos côtés...

Et oui! Ce que j'ai hâte de renouer avec tout votre beau monde! Je vous suis, ma dame, conduisez-moi!

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