Arrivée d'Eloin

Nestor fit asseoir la dame que le garde lui avait présenté comme étant dame Eloin Donatello-Bellecour.

Si madame veut bien patienter quelques minutes, je fais quérir Madame.

Il s'assura que la dame était confortable puis se dirigea vers la salle à manger où il savait que Madame se trouvait avec Monsieur et les invités de Monsieur.

Avertie par Nestor de l'arrivée d'un visiteur, Lys se présenta dans le Hall d'entrée. Elle eut l'agréable surprise de voir Eloin qui l'attendait. Elle alla l'accueillir avec un grand sourire.

Eloin ! Je suis contente que tu sois venue. Le Manoir n'a pas été trop difficile à trouver ?
J'ai fait préparer quelques affaires dans la chambre du bébé. Si tu veux on peut aller y jeter un coup d'oeil.

Elle avaict été fort bien accueillie, et on pouvait dire que son amie avaict le sens des mondanités et des convenances. Enfin, à estre vassale de la duquessa, elle devait bien avoir appris quelques rudiments en venant à Beaumont, castel désormais déserté mais en son temps de gloire souvent fréquenté et resplendissant des cris des enfants. Désormais c'était son époux qui s'en occupait de ce castel, de part sa fonction d'intendant, tandis que la duquessa achevait sa grossesse en son refuge guyennais.
Assise sur un siège comme le luy avaict conseillé le fort courtois majordome des lieux, Eloin se releva avec un sourire en voyant arriver Lys.

Bonjour Lys ! Et bien, non, je dois dire que j'avais regardé une carte du comté de Beaumont et j'avais donc trouvé ma route...
Oui, je veux bien. Je te suis...

Lys partit avec Eloin vers la chambre d'Auldric où elle avait fait préparer quelques affaires.

Une nouvelle visite eu lieu de longs jours après, mais le majordome sembla se souvenir de son visage, puisqu'il la laissa pénetrer dans le castel, après qu'elle eut passé le pont-levis et déposé sa jument aux écuries.
Se tournant vers le brave Nestor, qui luy mandait la raison de sa visite, elle laissa échapper un petit sourire, malgré la boule qui luy estreignait la gorge.

Je souhaiterais m'entretenir avec le sieur Arnault, j'ai un service à luy demander.

Elle avait été prévenue par Nestor qu'une visiteuse s'était présenté pour Arnaud. Mais comme il était parti en escorte elle alla recevoir Eloin elle même.
Son corps s'était relevé rapidement de cet accouchement. L'habitude sans doute...
Asceline dans les bras, elle se présenta dans le Hall d'entrée.

Eloin ! Quelle joie de te voir. Tu es trop souvent absente.
Dis-moi, comment vont les enfants ? Et Lorenzo ?
Mais allez, viens. On va passer au salon.
Nous serons plus confortable pour parler.

Un grand sourire se peignit sur ses lèvres lorsqu'elle vit arriver au devant d'elle la maistresse de maison, son amie Lys. Voilà fort longtemps qu'elles n'avaient pas eu l'occasion de discuter ensemble, leur dernière rencontre remontait à plusieurs semaines, lors d'une soirée en taverne. Soirée au cours de laquelle elle avait informé son amie et son époux du trépas de la duquessa...
Elle porta un regard attendri sur l'enfançon juché au creux des bras maternels. La mère et l'enfant semblaient se porter au mieux, ce qui estait une bonne chose en ces temps ou donner la vie estait souvent mortel pour la mère.

Lys ! Je suys heureuse de te revoir, il y a bien longtemps, en effet ! Oh, les enfants vont bien, ils poussent petit à petit. Enzo boit plus de lait que son cadet Luca, mais je ne m'inquiètes guère. Il semble plus chétif que son frère, aussi la nourrice a ordre de surveiller plus attentivement ce dernier, mais je n'ai guère à me plaindre, ce sont de robustes fils.

Lorenzo va bien, il continue ses estudes et vient d'estre élu pour faire partie de l'élite de ce monde. Il se cherche actuellement des ouvriers pour débuter la construction de son hostel particulier. Je suys fière de luy, depuys le temps qu'il donne de son temps au comté sans rien demander d'aultre qu'un peu d'argent...

Avec un hochement de teste, Eloin suivit son amie au salon.

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